Le bien-être au travail, un thème à la mode
Ces dernières années, la notion de bien-être au travail a fait son chemin dans la tête des dirigeants et des directions des ressources humaines.
Fidéliser les salariés, attirer les talents, limiter la démotivation, augmenter la productivité… On pare le bien-être au travail de multiples vertus.
Signe des temps, les labels se multiplient : le cabinet de ressources humaines Great Place to Work réalise chaque année un classement des « entreprises dans lesquels il fait bon travailler ». Un palmarès qui nourrit chaque année les espoirs des directions des ressources humaines des
grandes entreprises… et aussi une belle opérations communication.
Mais avant d’installer un baby-foot et de créer des espaces sieste, êtes-vous certains de faire le minimum, c’est à dire de respecter la loi ou les bonnes
pratiques ?
Quelle superficie par salarié ?
Il est évident que des travailleurs de bureaux entassés les uns sur les autres seront moins motivés et moins productifs que des salariés qui ont de la place ! Mais l’espace a évidemment un coût.
À l’heure où les open spaces sont de plus en plus critiqués, où le flex office a connu un déclin aussi rapide que son ascension, il est bon de revenir aux fondamentaux.
La loi ne prévoit aucune règle en matière de superficie par salarié. En revanche, la norme Afnor NF X 35-102 « Conception ergonomique des espaces de travail en bureaux » conseille d’attribuer 10m² par employé… espace de rangement compris.
Cet espace vaut pour une personne seule dans un bureau. En bureau partagé et en open space, il faut tenir compte des circulations. La norme passe alors à 11m² dans un bureau collectif (33 m² si le bureau héberge trois personnes par exemple) et 15m² dans un espace collectif bruyant (espace avec des conversations téléphoniques par exemple).
Cette norme date de 1998, elle pourrait être révisée prochainement pour la conception de bâtiments neufs.
Les fontaines à eau
Le code du travail indique que l’employeur doit mettre à la disposition des travailleurs de l’eau potable et fraîche pour la boisson. Il n’indique pas quelle forme doit prendre cette mise à disposition, mais la plupart des entreprises installent une fontaine à eau comme le souligne le site spécialisé Hydrologie-Fc.
Les fontaines à eau peuvent être fontaines-réseau (branchées sur l’eau courante) qui filtrent et rafraîchissent l’eau, ou fontaine à bonbonne (les plus
courantes), dont la gestion en en général déléguée à un prestataire spécialisé.
Plus rares sont celles qui privilégient les packs de bouteilles d’eau dans le réfrigérateur, bien moins pratique !
Les repas des salariés
Les entreprises ont trois choix :
- fournir des tickets-restaurant à leurs employés et finançant une partie de leur coût
- leur donner accès à un restaurant d’entreprise (cantine)
- leur mettre à disposition un local permettant de se restaurer dans des bonnes conditions d’hygiène et de sécurité. Malheureusement, beaucoup d’entreprises se contentent du strict minimum : salle sans fenêtre avec quelques chaises et tables, frigo et micro-ondes. L’ameublement est décrit dans le art. R. 4228–22 du Code du Travail.
La sécurité incendie
On ne plaisante pas avec la sécurité !
Système de désenfumage, nombre d’issues de secours, nombre d’extincteurs, système d’alarme, fréquence des exercices d’évacuation : selon le nombre de salariés de l’entreprise, les normes ne sont pas les mêmes. Nous ne sommes plus ici dans le confort des salariés mais dans la sécurité des personnes et des biens.
Il s’agit d’une obligation, mais la façon dont elle est prise au sérieux par l’entreprise ne passera pas inaperçue par les salariés ! À ce titre, elle contribue également au bien-être au travail.
Voir aussi :
5 innovations et idées pour améliorer le confort de vos employés – Blog-Emploi.com
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